24/03/2017

Trois raisons de voir Monsieur et Madame Adelman


Il est des films qui marquent et qui donne envie de croire encore à l'amour. Monsieur et Madame Adelman fut la claque de ce mois de mars...et pourtant, je ne m'y attendais pas du tout. 

Vous m'avez vu en parler sur twitter, instagram et facebook, et même sur snapchat pour ceux qui y sont encore, j'ai adoré le film de Nicolas Bedos et Doria Tillier. Je vous dit pourquoi, (sans vous révéler toute l'histoire, parce que je suis pas non plus une connasse qui spoil hein). 

Parce que c'est un premier film :
Je trouve l'aventure du premier film tout à fait excitante, on voit que le duo (le couple ?) s'est vraiment donné pour ce film. On sent l'envie forte, le désir, le plaisir à jouer et à raconter cette histoire grandiose. Un peu comme une catharsis romanesque, mais avec un talent fou. On savait que Bedos écrivait bien, que Doria jouait à merveille, et qu'ils partageaient ensemble ce goût de la provocation, de la folie. C'est un pari réussi pour un premier film, le duo se complète à merveille et les scènes sont toutes aussi délicieuses les unes que les autres.

Parce que c'est drôle, très drôle. 
Même après la projection, je me suis repassée sur youtube l'extrait du dîner familial de Noël. Chaque mot du scénario est bien senti, on reconnait à la fois la patte de Nicolas Bedos qui semble parfois même jouer son propre rôle (de connard romantique) mais aussi l'impertinence de Doria Tillier qui donne au film sa fraîcheur et rééquilibre largement les pouvoirs, rendant le film même un peu féministe : un message passe. C'est deux-là son très drôles, on les avait découvert sur les plateaux TV, et l'essai est transformé dans la salle obscure, une vraie psychanalyse. Et qu'est-ce qu'on se marre !

Parce que c'est beau, si beau  
C'est si beau de voir ce couple sexy à l'écran, se rencontrer, vivre, s'aimer, se déchirer, vieillir ensemble. C'est très bien construit. Impossible pour moi, ancienne khâgneuse, de ne pas me projeter dans le personnage de Sara la littéraire, et de tomber amoureuse de la figure de l'écrivain et de vivre avec eux les scènes du film. On est sans cesse touché et ébahi, par la beauté des tableaux, la rencontre en boite éméchés, le matin du premier soir, décevant comme il l'est souvent,   la tendresse de la famille juive toute simple de Sarah qui accueille le jeune gendre  avec affection, l'angoisse de la page blanche, la jalousie, les mots crus, la colère, le romantisme exacerbé, la scène finale, tout est filmé avec tant de tendresse et aussi un peu d'acerbité, de poésie, d'humour mélangés, le tout sur une musique qui m'a parfois prise aux tripes. Ce film donne envie d'y croire, et en ces temps parfois morose, on peut dire que ce n'est pas un luxe.

Bref, courez-y tant qu'il est encore en salles !











1 commentaire:

  1. Alors c'est très bizarre mais j'ai vu beaucoup de bonnes critiques comme la tienne, emballées, trouchées, je me suis dis que j'irai le voir, mais non. Je suis passée à côté. Peut être à cause de Bedos, je ne sais pas !

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Merci de vos petits mots qui me font bien plaisir et me laissent un trace de votre passage!