24/04/2021

Je vous raconte mes deux premiers trimestres de grossesse


Cela fait fort longtemps que je vous avais promis cet article et bien longtemps aussi que je l'ai commencé. Ici je vous livre un peu de mon année 2020, de juin à décembre, ces deux premiers trimestres de grossesse sous fond de crise sanitaire. En espérant avoir répondu aux questions principales, j'ai été le plus sincère possible. 


Est-ce que j'avais envie d'un enfant depuis longtemps ? Etions-nous ensemble depuis longtemps avec le papa ? Pourquoi ne pas avoir eu d'enfant plus jeune ?

Personnellement je pensais avoir envie d'avoir des enfants dans l'idée depuis petite  (je m'entrainais avec mes familles Play mobile depuis si longtemps !), et ce bien avant trente ans, mais finalement aucun homme ne m'avait jamais vraiment donné envie de fonder une famille. Je ne voyais aucune urgence même si bien sûr j'étais consciente de l'horloge biologique qui me laissait de moins en moins de temps (mais ça va, on fait des enfants jusqu'à au moins 40 ans, voire plus). Mais je ne me suis pas mis la pression sur le sujet. Et l'envie de bébé chez moi n'était pas très palpable tant qu'un papa idéal n'était pas dans l'équation : un bébé pour moi ça se fait à deux. C'est tellement de boulot et de bonheur en même temps que je ne me voyais pas ne pas partager cela avec un partenaire qui ne serait pas à la hauteur, un homme investi dans notre famille. Et pour avoir gardé des centaines d'enfants pendant mes études et au-delà je savais quel responsabilités cela incombait, alors autant être vraiment prête et avec la bonne personne pour ce jour où je perdrais beaucoup de ma liberté pour donner la vie à un petit trésor. Et quand on s'est rencontrés avec mon homme, on a su assez vite qu'on avait envie de fonder une famille ensemble, et toutes mes inquiétudes se sont envolées : c'était le bon !

Aussi quand en 2019, à 32 et 33 ans,  nous avons décidé de nous marier, et parce que nous aimons tous les deux planifier, on s'est dit qu'on tenterait de mettre ce bébé en route juste après le mariage, en en juin 2020, pour ne pas trop perdre de temps, conscients que cela marche rarement du premier coup. En effet, j'avais eu quelques soucis gynécologiques dans ma vingtaine (conisation du col pour un HPV + endométriose diagnostiquée jeune puis disparue à la trentaine) et je craignais que tomber enceinte ne soit pas évident pour moi. Aussi, autant s'y prendre sans trop tarder juste après le mariage pour laisser du temps au bébé d'arriver. Et puis je n'étais jamais tombée enceinte, donc j'avais ce doute affreux et complètement basé sur rien,  d'une possible stérilité.  Pour être franche, il me tenait assez à cœur de faire les choses dans l'ordre : mariage puis ensuite bébé et mon homme a très bien compris ça et respectait ce désir hérité de la tradition. Et j'ai su très vite qu'il serait un super papa, comme une évidence.

Pour ceux qui ont suivi nos déboires en 2020, la Covid-19 est passée par là et nous n'avons pas pu nous marier en Mai 2020, ni même d'ailleurs en Octobre 2020, notre deuxième date de mariage reporté. Ce fut très difficile à vivre comme période, nous avons vécu beaucoup de stress, en particulier à cause de l'incertitude et aussi de certains prestataires malhonnêtes (qui ne voulaient pas rendre l'argent). Et pourtant comme si elle se fichait des plannings et des règles, notre petite fille est venue se blottir dans mon utérus au mois de juin 2020, comme cela était prévu initialement, alors même que nous vivions une période très intense de stress et de chamboulement et que nous avions repoussé ce projet bébé.  J'aime à croire qu'elle existait déjà dans nos projets de couple et de famille telle une petite étoile et qu'elle est venue en moi juste pour m'apprendre à lâcher prise, moi qui me soucie tant de tout contrôler et  trop souvent de ne pas déplaire à ma famille. Cette petite fille venait déjà avec un message "lâche un peu le contrôle, regarde ce qui est important". 



Comment avons-nous su pour cette grossesse ? 


Fin juin 2020, nous sommes allés à Paris pour ma formation de psychopraticienne (je suis déjà en 3ème année !) avec mon fiancé, et nous en avons profité pour faire la tournée des bons copains. Nous avons passé une soirée super sympa arrosée au rosé avec un de mes témoins et qui a terminé dans un restaurant de sushis. Et puis nous avons célébré le mariage d'un autre de mes témoins, au champagne et petits fours, charcuterie, saumon fumé etc. Bref, on en a bien profité ! A ce moment, je ne le savais pas encore, je t'attendais déjà ma petite fille chérie. A quelques jours de la date présumée de mes règles, et parce que mon homme et mois suivons mes cycles de très près sur une application, nous avons commencé à avoir un petit doute. Au bout de 2 ou 3 jours de retard, le doute est devenu plus présent. Mais le confinement avait perturbé mon cycle, cela pouvait être une explication. Samedi 4 juillet au soir, on était à deux jours de retard et on se dit que lundi à la première heure on fera un test. J'en ai acheté deux à la pharmacie, pour être sûre. On a fait ce test ensemble. Ca m'étonne toujours d'entendre des femmes parler de l'annonce à leur chéri, car pour nous tout s'est fait à deux. Mon homme connait parfois presque mieux que moi mon cycle, où j'en suis au jour près, et pourquoi je suis fatiguée ou chafouin pendant le syndrome prémenstruel, aussi il trépignait de faire ce test avec moi, je n'aurais jamais pu le faire en secret ! Pas d'annonce au chéri donc, mais une immense joie partagée !

Nous sommes le 6 juillet, pile le jour de mes 33 ans, et j'apprends que j'attends un bébé, le fruit de notre amour. Ma première grossesse : la machine fonctionne donc très bien ! Nous sommes si émus ! Quel joli cadeau d'anniversaire ! Je suis donc enceinte de 2-3 semaines, ou à 5 semaines d'aménorrhée comme on dit dans le jargon médical. Nous fêtons ça au Blue Cargo (un restau bien connu de la côte basque) avec un bon dîner d'anniversaire et des mocktails, face à l'Océan. Cette grossesse vient nous combler de joie et fait tomber toutes mes barrières, je sens mon homme si fier, je ne me soucie (presque) plus de tout ce que cela vient chambouler. Vais-je rentrer dans ma robe de mariée ? Que vont penser mes grands-parents ? Tout ceci n'est rien face à notre joie immense. Nous n'avons même pas eu le temps d'essayer de faire un enfant que l'enfant est là. Nous sommes conscients de notre chance car beaucoup de nos amis rencontrent de grandes difficultés à concevoir. Je remercie la vie de ce cadeau. C'est du bonheur à l'état pur.


L'avons-nous annoncé vite à nos proches ? Qui était dans le secret ?


J'imagine, et cela me fait mal de l'écrire, que la toute première personne a avoir su que j'attendais un enfant, c'est google a qui je posais déjà mille questions en bonne obsessionnelle ! Dès les premiers jours je me suis fait assaillir de publicités sur la maternité sur les réseaux sociaux. Nous avons gardé le secret de cet enfant mais internet savait déjà. Quel monde bizarre !

La toute première personne à qui j'en ai parlé fut la pharmacienne qui m'a conseillé les tests de grossesse, et dès le premier jour nous avons appelé notre médecin traitant qui a lui-même eu un bébé tout récemment et a semblé même assez ému ! C'est lui qui m'a donc prescrit mes premières analyses de sang, les premiers bas de contention et l'acide folique que j'allais prendre toute le premier trimestre. Je savais déjà que je voudrais être suivie par ma sage-femme en libéral mais elle était en congé cette semaine-là et je ne voulais pas voir sa remplaçante. J'ai donc pris rendez-vous avec elle sur Doctolib pour la semaine suivante. Tout semblait normal, on a aussi programmé l'échographie de datation. Les analyses ont bien confirmé la grossesse et la date de terme.


Le 13 juillet, nous avions prévu de faire en tout petit comité notre mariage civil chez nous dans notre village, et à la maison, avec nos familles et témoins. Personne n'a rien remarqué, j'avais toujours une coupe à la main et mon mari m'a bien aidé en buvant à ma place pendant les festivités ! Et nous avons passé ce mois de juillet à profiter de nos familles, à rencontrer des membres de la famille plus éloignés, et personne ne s'est douté de rien, il me semble, alors même que je respectais à la lettre toutes les indications alimentaires de grossesse. Si on regarde les photos de ce mariage civil ci-dessus, j'avais déjà pris un kilo ou deux, surtout dans les seins (cela a été immédiat, c'est même ce qui m'a mis la puce à l'oreille pour la grossesse) et peut-être un peu le ventre.

L'anecdote de ce mariage un peu dingue c'est que la nuit qui a précédé le mariage civil, alors que toute ma famille était à la maison (nous étions donc 11 à dormir chez nous) j'ai eu d'horribles contractions très douloureuses  qui ont duré plus d'une heure et nous nous sommes inquiétés, tellement que nous avons appelé le 15 à 2 heures du matin qui nous a envoyés aux urgences, dont nous ne sommes revenus qu'à 5h du matin ! On était pas frais pour le mariage ! Au final rien de grave, peut-être simplement la nidation. Personne n'a rien remarqué à part ma mère un brin insomniaque qui a cru que mon petit mari "avait eu besoin d'aller faire un tour" la veille du mariage, comme s'il avait des doutes ! On en a bien ri et il avait donc d'autant plus hâte d'annoncer à belle-maman que c'était avec moi qu'il était cette nuit là et non en proie au doute pour ce mariage, le pauvre. Le couple c'est aussi ça, compter l'un sur l'autre. 

 La famille de mon homme qui nous a accueillis dans le Lot et Garonne pour quelques jours en juillet m'ont peut-être trouvé bien précieuse et pas très bonne vivante à refuser tous les aliments interdits :" Du champagne, du Vin, Maylis?" "Non merci !" "Du saucisson de sanglier maison alors"? En tout cas, personne ne s'est douté de rien. Je pense que tout le monde pensait qu'on attendrait le mariage. Mais je savais que la semaine en Bretagne à 2 mois de grossesse dans ma famille allait être plus compliquée et nous avons donc décidé avec mon homme de l'annoncer à ce moment-là à ma famille. Le cacher serait vraiment trop compliqué aussi longtemps. J'avais bien entendu cette histoire des trois mois mais personnellement j'aurais voulu pouvoir avoir le soutien de ma famille si jamais nous perdions le bébé. Garder deux mois le secret avec son papa m'avait remplie d'émotion et de fierté. A deux mois tout pile, nous avons fait l'annonce à ma famille en arrivant en Bretagne. 


J'avais préparé des enveloppes de photos du mariage pour chacun et un petit cadeau pour ma mère , des petits chaussons de bébés. Nous avons remis les enveloppes à l'apéro. Ma sœur a compris direct en voyant les chaussons de bébé ! Alors que ma mère a bien mis quelques 30 secondes supplémentaires ! On a bien ri ! Et pour mon autre sœur déjà maman qui arrivait un peu plus tard, j'ai ms une petite photo d'échographie dans son enveloppe de photos et elle a adoré, trop contente que ses loulous puissent avoir bientôt un petit cousin ou une petite cousine !

Et ensuite à deux mois et demi, j'ai prévenu mes témoins de mariage et amis proches pour qu'ils puissent adapter le programme pour mon EVJF (ça semblait compromis pour le saut à l'élastique et .. tant mieux !!). Ils m'ont du coup concocté un programme aux petits oignons à base de love, Paris, et de bonne bouffe : programme de folie entourée des meilleurs, j'ai été bichonnée ! Dans cette année difficile, me sentir aussi entourée par des personnes que j'aime fort m'a donné beaucoup de force et d'énergie positive. J'ai adoré que ma témoin et chère amie Marie-Paola immortalise ce moment de jolies photos où on voit déjà légèrement mon petit bidou de 4 mois ! 










Comment s'est passé le premier trimestre ? Pas trop fatiguée ? Ai-je vu des transformations de mon corps de suite ? Comment s'est faite l'annonce aux proches ?


Honnêtement j'ai trouvé que le premier trimestre était le plus difficile. Cela ne se voit pas que je suis enceinte, personne ne le sait, et pourtant tous les signes difficiles sont déjà là. En premier les seins qui ont pris une taille de bonnet dès les premières semaines, sont douloureux, et font apparaitre de jolies vergetures. Les aréoles se sont brunies, je ne reconnaissais plus mes seins ! J'ai dû rapidement acheter de nouveaux sous-tifs, pas évident avec la crise sanitaire, impossible de les essayer ! Evidemment toutes les interdictions alimentaires et l'alcool. Dans l'absolu cela ne m'a posé aucun problème mais j'ai trouvé cela plus difficile tant que ma grossesse n'était pas connue. Mais surtout la fatigue, je me sentais si épuisée ! Moi qui déteste ça j'avais tout le temps envie de faire la sieste, et je m'écroulais à 20h30 le soir comme s'il était une heure du matin ! Après un printemps confinée et sans travail (et donc sans revenus), j'avais accepté plusieurs missions pour des clients (je suis freelance en communication digitale) et je débordais de boulot, je n'ai pas pris du tout de vacances pendant tout l'été alors que j'étais épuisée par la grossesse, les nausées, migraines et insomnies. C'était psychologiquement assez dur car je ne pouvais en parler à personne à part mon chéri.  Je suis quand même partie dans ma famille en Bretagne mais je passais mes journées à mon bureau pendant que tout le monde était à la plage et ce n'était facile ni pour moi, qui avait peu d'énergie mais l'envie d'être à la hauteur de mes super clients, ni pour mon amoureux qui était en vacances et passait ses journées sans moi. Je m'accrochais à l'idée qu'il fallait mettre un max de côté car je ne savais pas de quoi demain serait fait, si j'aurais des missions clients avec cette crise, ou encore si j'aurais droit à un congé maternité d'indépendante avec l'arrivée du bébé. 

Jupe Maison 123 - Top Claudie Pierlot

Je profitais de ce premier trimestre pour bien me renseigner sur les bouleversements de la grossesse et toutes les choses à savoir : je découvrais un monde, le corps est vraiment en sur-régime pendant la grossesse, et je trouve qu'on en parle assez peu (en tout cas jamais en cours de bio) ! Bien sûr le bébé grandit dans l'utérus et le ventre s'arrondit, mais cela transforme tant de choses dans le corps de la maman ! L'appareil respiratoire est modifié, je m'en suis rendue compte très vite, j'étais tout le temps essoufflée à cause de l'hyperventilation. En effet les besoins respiratoires augmentent de 20 à 30%.  Evidemment les hormones, HCG, œstrogènes et progestérone, sont sécrétées, permettant à la grossesse de s'installer et d'être menée à bien. Le volume sanguin augmente aussi énormément (entre 30 et 40% de sang en plus !!) et le débit cardiaque aussi : plus 20% au premier trimestre, et plus 40% à la fin du sixième mois ! Et bien sûr les nausées matinales, les migraines, les transformations de la peau et l'apparition des vergetures sur les seins malgré des tonnes d'huiles et de crème, des cheveux (en mieux ! ) et la rétention d'eau dès le début pour moi. Un jour mon mec me dit "oh mon dieu, regarde tes chevilles ma chérie!" et clairement c'était pas beau à voir, mes jambes étaient si gonflées et j'ai du porter des bas de contention ultra glamour dès le début de la grossesse ! J'ai pris assez peu de poids durant ce premier trimestre, je dirais 2 kilos environ, j'étais ultra stressée au début de prendre beaucoup de poids impossible à perdre ensuite, et après une première annulation, notre mariage avait été décalé fin octobre à 4 mois et demi de grossesse et je craignais de ne plus rentrer dans ma robe.  Et surtout, je me voyais changer psychologiquement, je me préparais doucement à devenir maman, et je me concentrais plus sur les émotions, et je voyais mon cerveau faire un gros travail de tri, à travers des cauchemars toutes les nuits, et une soudaine baisse d'intérêt pour mon travail même si je n'ai rien lâché de ce côté là (je reste quelqu'un de très consciencieux en toute circonstance). 

J'avais très envie de bien me préparer pour la naissance, psychologiquement et matériellement, mais je dois avouer que j'ai manqué de temps avant la fin du troisième trimestre, et mon congé maternité, cela a même été assez frustrant. 

Mais j'étais heureuse de toutes ces transformations car je savais que c'était pour une bonne cause. Il me tardait tant d'avoir la première échographie avec son papa et de découvrir notre bébé, et de pouvoir annoncer cette grande joie à tous nos proches ! Pour moi le bonheur est encore plus grand quand il est partagé. Voir mon homme si heureux à l'idée de devenir papa, mes parents et beaux parents à l'idée d'être à nouveau grands-parents, nos frères et sœurs, belles-sœurs et beaux-frères à l'idée d'être oncles et tantes etc. Cela a rendu ce grand secret vraiment réel et la joie encore plus grande ! Et comme par hasard, pile au moment des annonces, j'ai commencé à voir le bidou grossir discrètement. Pour une nouvelle grossesse je pense que je l'annoncerais à mes amis proches un peu plus tôt. J'ai aimé garder le secret le premier mois avec le papa mais avec le temps j'ai trouvé cela difficile. Au final ma sœur m'a un peu encouragée à l'annoncer à mes témoins avant les 3 mois car ils étaient en pleine organisation de mon enterrement de vie de jeune fille et que cette information cruciale allait mener sans doute à quelques ajustements dans le programme.



Quelle a été ma routine soin pendant la grossesse ? Ai-je acheté des vêtements de grossesse ? 


C'est une question qui est souvent revenue. Honnêtement, concernant la peau et les vergetures, aucune crème même la plus chère ne fera de miracle : si cela doit craquer, cela craquera ! Au début j'avais acheté un pack de 2 flacon d'huile de massage vergetures Weleda. Elle est super mais assez chère et quand elle fut terminée, j'ai simplement rempli le flacon d'huile d'amande douce chez Petit Grain, mon épicerie vrac préférée à Bayonne. J'ai alterné avec des produits que l'on m'a offert (la crème des Laboratoire Téane et la Circa Magnifica de Sanoflore) et mes huiles brutes (avocat, bourrache, argan, amande douce) ainsi que du beurre de karité. 

Pour le reste j'ai adoré mes cheveux pendant la grossesse, je n'avais plus besoin de les laver tous les deux jours, ils ont pris un beau volume et n'étaient jamais gras ! En revanche ma peau était plus sèche, surtout les lèvres et j'ai abusé du stick à lèvres. Il m'a semblé que j'avais beaucoup moins de poils et qu'ils étaient plus blonds. Je ne suis pas une obsédée du poil aussi j'y ai assez peu touché, à part un petit coup de rasoir quand j'en avais envie, mais pas d'épilation (peu recommandé enceinte car la peau est très sensible). Concernant les ongles, j'ai arrêté le vernis, sauf en octobre où je me suis fait une manucure pour le mariage avant d'apprendre qu'il était à nouveau annulé. 

Jupe Maje (seconde main) et très très vieux pull H&M (il a au moins 10 ans !)

Pour me sentir bien dans mon corps de femme enceinte et parce que j'ai très vite était trop serrées dans mes vêtements à partir du deuxième trimestre, j'ai fait un peu de shopping en ligne et je me suis offert 2 robes et 2 jupes plissées de chez Maison 123 que je portais taille haute, dans la taille au dessus ! J'ai été assez coquète pendant la grossesse et j'ai beaucoup aimé voir mon corps s'arrondir, même si ce n'était pas très confortable. J'ai d'ailleurs investi dès la fin du premier trimestre dans un coussin de maternité Les Babilleuses qui a été un achat utra rentable tout de suite, en particulier pour la nuit. J'ai aussi commandé quelques articles de grossesse sur vinted (pantalon, jeans, robes) et j'ai acheté un jean de grossesse dans une grande enseigne que j'ai porté tout le temps, et un jogging tricoté qui me donnait des airs d'Obélix avec le bidou d'après mon homme, mais était très confortable et douillet. Je n'ai acheté aucun haut, j'ai porté beaucoup de mes fringues habituelles, juste un peu différemment (les jupes plus taille haute par exemple). Pour les chaussures, à la fin de la grossesse surtout, je ne portais quasiment plus que des baskets, car mes pieds étaient enflés. Pour un mariage en septembre (qui a eu lieu !) je me suis aussi offert une robe longue de grossesse superbe chez Asos et j'ai beaucoup porté une longue chemise un peu loose de chez la petite créatrice française Gabrielle Chantal.

Jean C&A de grossesse - Chemise Gabrielle Chantal


Robe et Gilet Maison 123

Jupe Monoprix - Marinière Armor Lux

Comment ai-je été suivie avec cette année covid ? Ai-je pu faire les échographies avec le papa ? Bien me préparer ?


Depuis quelques années que je vis au pays Basque, j'avais eu du mal à trouver un ou une gynécologue aussi je m'étais tournée vers une sage-femme en libéral juste à côté de chez moi et ce fut vraiment la révélation ! Saviez-vous que les sages-femmes peuvent faire tout le suivi grossesse, gérer les questions de contraception ou encore faire des frottis ? J'avais rencontré Marie ma sage-femme quelques mois avant de savoir que j'étais enceinte et c'est tout naturellement que j'ai fait tout le suivi de grossesse chez elle, avec le papa. Il a pu assister à tous les rendez-vous de préparation, et à toutes les échographies, chez une gynécologue échographe en libéral. On a été frappées de voir à quel point tout le monde était aux petits soins avec nous (et surtout moi la maman) et ce fut très agréable. Nous sommes restés de longs moments dans le cabinet de ma sage-femme, elle a pu répondre à toutes nos questions sans compter son temps, et sans que je n'ai rien à débourser pendant des les très nombreux rendez-vous. C'est vraiment dans ce genre de moment que je mesure ma chance de vivre en France et d'être autant prise en charge : il  y a un rendez-vous tous les mois, plus 8 rendez-vous de préparation à la naissance, et je pouvais venir autant que je voulais. Comme je n'étais pas immunisée contre la toxoplasmose, je devais aussi faire des analyses de sang (et d'urine) toutes les 4 semaines. Si on ajoute à cela les échographies et aussi les rendez-vous avec la gynécologue de la clinique où j'avais choisi d'accoucher, cela fait beaucoup, mais pas trop, j'ai vraiment trouvé cela essentiel. Comme je travaille à mon compte, j'ai pu caser ces rendez-vous quand je le souhaitais, j'imagine que c'est pas aussi confortable pour les salariées qui auraient des patrons peu compréhensifs. Seul bémol, une grande majorité de ce que j'ai du acheter pour la grossesse (vitamines, fer, magnésium, homéopathie, crèmes vergetures ou hémorroïdes etc.) n'est absolument pas pris en charge. Alors que rien de tout cela n'est facultatif. Je me dis que cela doit être difficile pour les mamans qui ont peu de moyens. 

En revanche je regrette de ne pas avoir pu profiter de ce moment à cause du covid : nous avions très envie avec mon chéri de pouvoir bien en profiter pour se faire des trucs en amoureux, voyages, restaurants, week-ends, avant l'arrivée de bébé et rien de tout cela n'a été possible. Je m'étais aussi dit que je ferais des cours de yoga prénatal en présentiel et de la gym douce en piscine et cela n'a pas été possible non plus. 



Est-ce que cela s'est arrangé au deuxième trimestre? Avez-vous pu vous marier ? Comment avez-vous annoncé le sexe du bébé ?


Comme souvent le deuxième trimestre voit arriver le regain d'énergie. Je me suis mise à fond dans le boulot pour mes clients et dans la réorganisation de notre mariage fin octobre, tout en surveillant la balance pour ne pas prendre trop de poids pour la sublime robe de mariée que j'avais choisi un an plus tôt : ça aurait été vraiment dommage de ne pouvoir la mettre. Olga ma couturière s'est donné à fond pour les retouches, surtout au niveau de la poitrine. On a du changer de lieu, et tout réorganiser en mode petit comité et ce fut une période assez stressante. J'étais toute à la joie des annonces de la grossesse à mes amis, à la dernière ligne droite avant le mariage (finalement non). J'ai fait trois aller-retours à Paris pour ma formation de psy et mon EVJF, je n'ai pas arrêté une minute avec le travail à temps plein pour mes clients ! Les nausées étaient terminées et je n'avais malheureusement pas trop le temps de penser à la grossesse avec tout ce travail et cette organisation. Ceux qui me suivent sur Instagram se souviennent peut-être de mon appel à l'aide à l'époque, j'étais épuisée et effondrée de voir que notre mariage risquait encore d'être annulé. Ce fut le cas et nous l'avons appris 2 jours avant par Macron à la télévision, alors que je sortais de chez la manucure pour la totale ongles, cils etc. et que toute ma famille était déjà arrivée chez nous pour les derniers préparatifs. Nous étions dégoutés, effondrés, mais il a fallu se rendre à l'évidence : le mariage (religieux) n'aurait pas lieu en 2020, et il n'aurait pas lieu avant la naissance de notre petite fille. Cette fois c'était sûr et j'ai dû en faire le deuil.

Parce que j'aime regarder toujours la vie du bon côté, nous avons décidé de remplacer le mariage par un genre de baby shower avec nos parents et frères et sœurs, et de révéler le sexe du bébé que nous venions d'apprendre quelques jours plus tôt ! Ainsi on gardait un esprit de fête et cette journée fut une vraie réussite ! Cela nous a vraiment mis du baume au cœur d'être si entourés et c'est seulement après ce "non mariage" que j'ai pu vraiment intégrer totalement ma grossesse, et d'ailleurs c'est à ce moment-là que j'ai commencé à réellement prendre du poids et à vouloir profiter de cette grossesse à 100%. Grâce à l'haptonomie, nous avons commencé à sentir le bébé. Je dis nous car son papa l'a sentie pour la première fois le même jour que moi ! Un grand moment d'émotion pour nous deux ! 



Ai-je pu demander et obtenir un congé maternité ?


C'est une question qui est revenue souvent et que d'ailleurs je me posais aussi. Depuis mon départ de Paris et du salariat j'étais inquiète de ne pas avoir droit à un congé maternité si j'attendais un enfant. Cela me semblait si injuste après avoir tant cotisé ! En 2019, une loi est passée donnant droit aux indépendantes à un congé maternité de 10 jusque 16 semaines mais pour cela il faut avoir cotisé assez sur les trois années précédentes. Il se découpe en deux parties : l'allocation forfaitaire de repos maternel (3428 euros), et les indemnités journalières (56, 35 €/ jour). Mais si vous n'avez pas cotisé assez sur les droits dernières années, l'allocation est de 342,80 € et les indemnités de 5,635 € soit seulement 10% ce qui fait assez peu. Il s'agit des personnes qui ont déclaré moins de 10% du plafond annuel de la sécurité sociale donc moins de 4113 euros en 2021. 

Il me semblait bien avoir cotisé suffisamment mais comme j'avais repris mon activité d'indépendante délaissée pendant quelques années seulement depuis 2 ans (j'ai le statut d'auto-entrepreneure depuis 8 ans, que j'avais cumulé avec mon statut de salariée pour le blog et de petites missions freelance mais j'ai eu plusieurs années à 0€ de CA), j'avais vraiment un doute angoissant. J'ai bien envoyé mon arrêt de travail 4 mois avant le terme mais je n'ai eu aucune nouvelles pendant des mois, jusqu'à 3 semaines avant le terme et cela a été stressant, d'autant plus que je lisais pas mal d'histoires malheureuses autour de moi de femmes qui avaient galéré, n'avaient rien eu etc. J'ai relancé Améli à maintes reprises par message et ils me disaient de patienter. Au final, je peux vous rassurer, j'ai bien tout reçu ! En revanche, même si c'est déjà super, je trouve que c'est trop peu en durée. On peut prendre de 4 à 6 semaines avant (j'en ai pris 4, je n'ai pas posé de congé pathologique pour travailler le plus tard possible pour mes clients) et je trouve que les 6 à 10 semaines après la naissance cela fait vraiment très peu. Cela va à peine aux 2 mois du bébé, quand on allaite c'est juste impossible de reprendre si vite, et d'ailleurs le congé est bien plus long : un an au Danemark, au Royaume Uni ou au Canada. Si vous êtes indépendante, vous pourrez trouver toutes les infos sur le carnet de maternité des cheffes d'entreprises. Quant au papa, qui est aussi chef d'entreprise, il aura droit à 11 jours. On était un peu dégoutés qu'il n'ait pas droit aux 30 jours de la nouvelle loi, cela ne sera que pour les papas à partir du 1er juillet 2021 ! Peut-être pour un bébé deux un jour ! 

Au final, nous avons trouvé une nounou seulement pour septembre quand Babychoue aura 5 mois alors que fin mai je n'aurais déjà plus de congé. C'est aussi un choix qui nous semble mieux pour notre fille, et pour moi qui doit rendre mon mémoire de fin d'année en juin et présenter une soutenance. Je vais donc essayer (avec mon homme) de me débrouiller et de piocher dans ma petite épargne pour ces trois mois compliqués d'été sans revenus à venir. Sans compter que rien ne garantit que je retrouve des clients tout de suite, à la sortie du congé. Mes clients ne m'ont pas forcément attendue pendant ce congé et je n'ai pas beaucoup de temps pour préparer le retour, faire de la prospection. Même si j'essaye de ne pas y penser maintenant, cette situation n'est pas franchement confortable mais j'essaye de faire confiance à la vie et de croire à l'arrivée des clients pour mon retour de congé maternité. Jusque maintenant cela m'a toujours réussi !

Dès que je peux, je ferais un article sur le troisième trimestre, la préparation de la chambre de bébé et l'accouchement ! Merci de m'avoir lue et hâte de lire vos petits commentaires :)

2 commentaires:

  1. Bonjour Maylis,
    Merci pour ce bel article tout en douceur et transparence. Belle journée

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  2. Très joli témoignage Maÿlis 😍 bravo !

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Merci de vos petits mots qui me font bien plaisir et me laissent un trace de votre passage!